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LES PRINCIPAUX SITES DE FORET SECHE

 

En Nouvelle-Calédonie, territoire mondialement reconnu pour son exceptionnelle biodiversité, la forêt sèche occupe une place discrète dans le paysage.

Fragmentée, elle forme des lambeaux isolés au milieu des pâturages, ou peu visibles face à l’étendue des espaces forestiers dégradés (fourrés à gaïacs, savanes à niaoulis…) qui l’entourent. La forêt sèche recèle pourtant une biodiversité élevée, son rôle écologique est important, elle est le lieu de vie d’une faune très variée, et joue un rôle de transition entre les forêts du littoral et les forêts humides de la chaîne centrale. La forêt sèche demeure néanmoins la formation végétale la plus directement menacée de disparition sur le caillou.

Le terme forêt sèche, ou forêt sclérophylle, désigne un ensemble forestier qui se développe sous un climat sec, avec moins de 1 100 mm de pluie par an et une période de sécheresse souvent prolongée. En Nouvelle-Calédonie, c’est sur la côte Ouest, où les alizés soufflent et assèchent la terre et la végétation, que pousse la forêt sèche. Du littoral jusqu’à 500 m d’altitude, sur tous types de sols hors terrain ultramafique, la forêt sclérophylle, sans être très spectaculaire aux yeux non avertis, est un milieu d’une grande beauté lorsque l’on s’attache à sa découverte !

A la différence des formations mono-spécifiques, qui sont le signe d’une forêt dégradée, la forêt sèche présente une belle diversité de sa flore et de sa faune. A l’origine beaucoup plus étendue, il ne subsiste aujourd’hui plus que 31 481 ha* morcelés de l’extrême Nord au Sud-ouest de la Grande Terre, l’équivalent d’environ 2% seulement des forêts sclérophylles qui recouvraient initialement la Nouvelle-Calédonie.

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*Zone de vigilance des forêts sèches de Nouvelle-Calédonie (CEN, 2021) pour plus d’information veuillez consulter le portail cartographique du CEN sur le site géorep.nc

 

La forêt sèche est répartie sur du foncier public (44%), sur foncier privé (42%) et sur des terres coutumières (14%) du Nord et de l’Ouest calédonien. Plusieurs sites remarquables sont accessibles au public, en province Nord, la presqu’île de Pindaï qui abrite la deuxième plus grande forêt sèche du pays sur terrain public, et recèle de nombreuses espèces rares, en province Sud, le domaine de Deva héberge le plus vaste ensemble de forêt sèche du territoire, aux faciès très variés, du littoral aux collines en passant par les formations rivulaires qui bordent les rivières et les creeks.

Presqu'île de Pindaï Domaine de Deva

 

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Découvrez ici les données cartographiques des forêts sèches de Nouvelle-Calédonie, le tableau de bord numérique des forêts sèches de Nouvelle-Calédonie et les chiffres clefs des forêts sèches de Nouvelle-Calédonie.

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LES CARACTERISTIQUES DE L'ECOSYSTEME FORET SECHE

 

La forêt sèche est un milieu original, qui a su s’adapter à des conditions de sécheresse très rudes.

D’aspect, la forêt sclérophylle forme un ensemble dense et fermé. Composée de petits arbres, d’arbustes, de nombreuses lianes et de quelques plantes herbacées, la forêt sèche prend toutefois des formes différentes, en fonction de sa position, proche du littoral, en bord de rivière ou sur les crêtes. On parle ainsi de faciès, ou de « forêts sèches » au pluriel, tant son aspect peut changer.

Pour survivre au manque d’eau, la forêt sclérophylle arbore un feuillage très caractéristique, destiné à limiter la perte par évapotranspiration. Les feuilles sont épaisses et dures, recourbées pour s’exposer le moins possible au soleil, vernissées et le limbe souvent réduit. Certaines plantes perdent leurs feuilles, comme le badamier de Poya (Terminalia cherrieri) dont le feuillage rougit puis tombe en saison sèche. D’autres espèces, au contraire, auront de très grandes feuilles persistantes, mais peu nombreuses. C’est le cas de la fontaine piment (Ixora margaretae), plante emblématique de l’écosystème forêt sèche.

Pour capter un maximum d’eau, les plantes de forêt sèche ont par ailleurs développé un réseau de racines important, en surface pour bénéficier des petites pluies, et en profondeur pour profiter de l’infiltration de l’eau dans le sol. Enfin, pour saisir les nutriments nécessaires à leur croissance mais aussi faciliter l’absorption de l’eau, les espèces de forêt sclérophylle ont su s’associer aux bactéries et champignons par relation de symbiose. On parle alors des nodosités et de mycorhizes, que de nombreuses plantes développent.

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Pour plus d’information sur les forêts sèches découvrez ici la boite à outils pédagogique ou consulter la fiche synthétique du Vade-mecum « Qu’est-ce qu’une forêt sèche ? ».

 

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LES PRINCIPALES ESPECES DES FORETS SECHES

 

La flore

Lorsque l’on pénètre dans une forêt sèche, dans l’entremêla de lianes, on rencontre sans difficulté les espèces représentatives du milieu. On aura toutefois davantage de peine à observer certaines plantes endémiques et rares, dont une partie, micro-endémique, ne subsiste plus que sur une seule localité du territoire, en raison de l’extrême fragmentation de leur habitat.

Rappelons que la forêt sèche calédonienne est un écosystème d’une grande richesse. Ce sont près de 366 espèces de plantes qui forment le milieu sclérophylle. Parmi elles, quelques 221 espèces sont endémiques de la Nouvelle-Calédonie (60%), dont 76 ne se rencontrent que dans la forêt sèche. A contrario, les palmiers, les conifères ou les fougères arborescentes et royales, ne sont pas représentés en forêt sèche.

Voici quelques-unes des espèces que vous pourrez observer dans une forêt sclérophylle :

Gardenia urvillei

Le tiaré des forêts sèches doit son nom commun à ses petites fleurs blanches odorantes qui rappellent la fleur de tiaré (Gardenia tahitensis) bien connue dans la région Pacifique. Petit arbuste endémique pionnier, très répandu en forêt sèche mais également présent dans le maquis, l’espèce Gardenia urvillei est souvent utilisée pour le reboisement de la forêt sèche.

Planchonella cinerea

Le chêne gris est un bel arbre endémique. Au stade juvénile, il présente un feuillage allongé, le limbe doté d’une nervure rouge est très reconnaissable, tandis qu’au stade adulte, les feuilles prennent une forme plus classique. Le changement du feuillage au cours de la vie d’une plante est un caractère relativement fréquent en forêt sèche, qui ne facilite pas l’identification des espèces ! Le chêne gris est également cultivé en pépinière pour le reboisement de la forêt sèche.

Fontainea pancheri

Le kumquat du diable est un arbre autochtone que l’on peut voir fleurir et fructifier presque toute l’année. Ses petites fleurs blanches sont très odorantes, mais ses fruits sont très toxiques et ne doivent surtout pas être consommés. L’espèce est aussi choisie pour le reboisement de la forêt sèche.

Mimusops elengi

Le raporé est certainement l’un des plus beaux arbres de forêt sèche. La variété parvifolia est endémique de la Nouvelle-Calédonie. Ses fruits rouge-orangés sont généralement abondants et bien visibles. Ils sont consommés par les lunettes et les roussettes. Le bois du raporé est également utilisé en construction, et son écorce sert de remède dans la culture kanak. C’est l’une des espèces fréquemment utilisées pour le reboisement de la forêt sèche.

Oxera sulfurea

Ce petit arbre ou arbuste lianescent est endémique. Sa floraison est remarquable, et prend des teintes blanc jaunâtre à jaune vif. Ses fleurs forment une belle inflorescence qui attire les oiseaux, abeilles, papillons et fourmis. C’est une plante fréquemment utilisée en horticulture et qui l’est de plus en plus en aménagement paysager.

Turbina inopinata

Le volubilis de Tiéa, ou guirlande des bois, est une liane endémique qui n’est présente naturellement que dans la région de Poya et Pouembout, et est classée « En danger critique d’extinction » sur la liste rouge de l’UICN. Elle peut monter tout au sommet des arbres et donner de grandes fleurs couleur rose-fushia. La floraison peut durer toute l’année. Le volubilis de Tiéa est notamment visible au parc zoologique est forestier de Nouméa.

Ixora margaretae

La fontaine piment est un arbuste endémique rare de la région de Poya et Pouembout, classé « Vulnérable » sur la liste rouge de l’UICN. Son nom commun vient de sa floraison spectaculaire, qui offre une cascade de boutons de fleurs couleur rose ou rouge selon les variétés, qui s’ouvrent ensuite en petites clochettes. La floraison à lieu directement sur le tronc, on parle de cauliflorie, tandis que le port original de la fontaine piment, au tronc malingre surmonté d’une couronne de feuilles, se définie par la monocaulie.

Terminalia cherrieri

Le badamier de Poya est l’un des plus grands arbres de forêt sèche de Nouvelle-Calédonie. Il est endémique et classé « En danger » sur la liste rouge de l’UICN. Il n’est naturellement présent que dans la région de Poya, où la forêt sèche qui l’abritait a majoritairement été détruite au début des années 1980. C’est une espèce aujourd’hui fréquemment utilisée pour le reboisement, elle présente une croissance relativement rapide permettant de récréer un couvert forestier sur les zones dégradées.

Canavalia favieri

C’est une liane endémique rare, connue uniquement sur deux localités du Sud de la Grande Terre, à La Foa et Dumbéa, et classée « En danger critique d’extinction » sur la liste rouge de l’UICN. Son intérêt horticole n’est plus à démontrer. La liane donne de belles fleurs pourpre foncé, qui se présentent en inflorescences tombantes, à mettre en valeur en tonnelle ou pergola.

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Pour plus d’information sur les espèces des forêts sèches découvrez ici des extraits des guides de la flore des forêts sèches. Ces guides sont par ailleurs disponibles dans les librairies de Nouvelle-Calédonie.

La faune

En forêt sèche, la faune se fait discrète. Insectes, mollusques, reptiles et oiseaux sont pourtant nombreux à y habiter. Toutefois, les études spécifiques sur la faune des forêts sèches restent moins développées que celles sur la flore.

En se faufilant dans le sous-bois d’une forêt sèche, on pourra voir sans difficulté certains papillons, notamment le joli papillon bleu (Papilio montrouzieri), et plusieurs oiseaux comme le lunette, le petit lève-queue ou encore le sourd à ventre roux. Dans la litière, quelques espèces de scinques sont également visibles, au milieu de coquilles vides d’achatines (escargot envahissant) souvent présents en grand nombre. Avec un peu de chance, on apercevra aussi un ou plusieurs bulimes, cet escargot endémique à la coquille épaisse et dont l’ouverture ressemble étrangement à une oreille !

Voici quelques espèces de la faune des forêts sèches que vous pourrez peut-être apercevoir :

Nephila plumipes

La néphile à toile d’or porte bien son nom ! Cette grosse araignée tisse une toile dorée très résistante, souvent au milieu des sentiers. C’est la femelle que vous verrez le mieux, le mâle vit sur la même toile mais est beaucoup plus petit. D’autres petites araignées argentées ou dorées peuvent aussi habiter sur la toile de la néphile, ce sont des argyrodes.

Placostylus porphyrostomus

Le bulime se rencontre sur la côte Ouest de la Grande Terre. Sa croissance est très lente et il vit environ 25 ans. La modification de l'habitat, l'introduction d'espèces exotiques envahissantes (cochons, cerfs, achatines) et, dans une moindre mesure, la surexploitation de la ressource constituent les principales menaces qui mettent en danger les populations de bulimes des forêts sèches.

Papilio montrouzieri 

Le très joli papillon bleu, que l’on rencontre assez fréquemment en forêt sèche, en forêt humide et dans tous les milieux intermédiaires, est reconnaissable par la couleur bleu vif de ses ailes, bordées de larges bandes noires. La partie postérieure des ailes se caractérise par une petite excroissance.

Bavayia exsuccida

Le bavayia de la forêt sclérophylle est un petit gecko qui peut se rencontrer sur la côte Ouest, de Koumac à Pouembout. Sa distribution reste très limitée et localisée. Sa population a connu un fort déclin en raison de la fragmentation de son habitat, et est aujourd’hui particulièrement menacée par l’invasion des fourmis électriques. Le bavayia de la forêt sèche est classé « En danger » sur la liste rouge de l’UICN.

Rhipidura albiscapa

ssp. bulgeri

Le petit lève-queue est un oiseaux commun, reconnaissable par sa queue en éventail qu’il baisse et relève sans cesse. En forêt sèche, on dénombre une quarantaine d’espèces d’oiseaux qui ne sont pas spécifiques à ce milieu, mais jouent un rôle très important pour la dissémination des graines.

Leptomyrmex pallens

La fourmi-araignée est assez facile à observer. Son corps orange, son abdomen noir et ses longues pattes ne trompent pas. Elle ne possède pas d’aiguillon. On l’aperçoit souvent fourrager dans la litière, tandis qu’elle s’abrite dans de petits terriers, sous les rochers ou les racines.

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Pour plus d’information sur les forêts sèches découvrez ici des extraits des guides de la faune des forêts sèches. Ces guides sont par ailleurs disponibles dans les librairies de Nouvelle-Calédonie.

Pour plus d’information sur les espèces et leurs caractéristiques biologiques et géographiques veuillez consulter le site de l’association Endemia, le site de l’herbier de Nouméa (IRD), le site de l’IAC (BDD ERM).

 

Protection réglementaire

des espèces de forêts sèches

 

La protection de la flore :

52 espèces strictement inféodées aux forêts sèches sont protégées par les codes de l’environnement provinciaux  (46 espèces en province Sud  (Article 240-1) et 36 espèces en province Nord (Article 251-1)).

65 espèces à la fois présentes en forêt sèche et dans d’autres écosystèmes (forêt humide, maquis, savane…) sont également protégées (20 espèces en province Sud  (Article 240-1) et 53 espèces en province Nord (Article 251-1)).

La protection de la faune :

De nombreuses espèces animales (avifaune, herpétofaune…) fréquentant les forêts sèches sont protégées par les codes de l’environnement provinciaux (Article 240-1) et (Article 251-1).

Parmi ces espèces protégées, quelques-unes ne se retrouvent qu’en forêt sèche ou dans certaines forêts du littoral : Nannoscincus hanchisteus (Scinque nain), Placostylus porphyrostomus (Bulime).

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Pour plus d’information sur les espèces protégées et la réglementation associée, veuillez consulter les codes de l’environnement de la province Sud et de la province Nord.

 

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ENJEUX ET MENACES

 

Les forêts sèches demeurent les formations végétales les plus fortement menacées de disparition en Nouvelle-Calédonie. Les forêts sèches actuelles ne sont plus que les reliques d’une formation à l’origine beaucoup plus étendue. Nombreux sont les facteurs qui ont conduits à son déclin, et les menaces aujourd’hui perdurent.

Le défrichage

  • Agricole

Depuis fort longtemps, les terres de la côte Ouest ont eu une vocation agro-pastorale. L’installation puis l’augmentation des troupeaux d’élevage a demandé beaucoup de nouveaux espaces de pâturage, qui ont supposé le défrichage d’immenses surfaces de forêt sèche. Considérée encore à l’époque comme une formation broussailleuse et sans intérêt, la forêt sèche a vu sa surface se réduire considérablement, produisant un habitat profondément morcelé, tel que nous le connaissons aujourd’hui.

  • Urbain

L’expansion urbaine menace notamment les forêts sèches à proximité immédiate de zones fortement urbanisées, comme dans le Grand Nouméa. Par ailleurs, de petits fragments de forêt sèche subsistent encore au cœur des villes. Isolés dans le paysage urbain, ils jouent néanmoins un rôle important dans les connexions, échanges de graines et flux génétiques entre les lambeaux existants.

Les incendies

En Nouvelle-Calédonie, d’année en année plusieurs milliers d’hectares partent en fumée. Facteur de dégradation des forêts et d’érosion du sol, les feux sont la conséquence de comportements négligents ou d’actes de vandalisme. La forêt sèche, enclavée au milieu de savanes et de grandes étendues de gaïacs très combustibles, est une zone particulièrement sensible aux incendies.

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Pour plus d’information sur les surfaces touchées par les incendies chaque année, consultez le portail cartographique Vulcain de l'OEIL et le tableau de bord des forêts sèches.

 

Les espèces exotiques envahissantes

Végétales ou animales, introduites par l’homme à des fins horticoles, nourricières ou domestiques, les espèces exotiques envahissantes ont eu pour effet de bouleverser les équilibres des écosystèmes locaux.

Les cerfs, devenu l’un des principaux freins à la régénération des forêts, tant ils ont proliféré ne sont pas seuls à agir. Les rats, fourmis, cochons notamment, impactent aussi les forêts sèches.

Les espèces exotiques envahissantes végétales, quant à elles, rentrent en compétition avec les plantes endémiques et autochtone et peuvent former de grandes étendues mono-spécifiques.

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Pour plus d’information veuillez consulter la page du Pôle Espèces Envahissantes du CEN (listes d’espèces, stratégies EEE NC…).

 

Sous-bois dégradé fréquenté par les cerfs et cochons

 

Protection réglementaire des forêts sèches

 

Code de l'environnement de la province Sud :

Les forêts sèches disposent d’une protection particulière au titre de la protection des écosystèmes d’intérêt patrimonial (Titre III-Article 231-1 et suivants).

Pour plus d’information veuillez consulter le code de l’environnement de la province Sud.

 

Code de l'environnement de la province Nord :

Un titre IV visant la protection des écosystèmes a été réservé dans le code de l’environnement mais n’a pas fait l’objet de modification depuis 2008. Certaines espèces des forêts sèches sont protégées au titre du code de l’environnement (Titre V-Article 251-1).

Pour plus d’information veuillez consulter le code de l’environnement de la province Nord.

 

Protection réglementaire de sites de forêts sèches :

Certains sites abritant des forêts sèches sont classés en aires protégées au titre du code de l’environnement de la province Sud :

  • Parcs provinciaux :

Parc zoologique et forestier Michel Corbasson    -    Parc du Ouen Toro Albert Etuvé et Lucien Audet

  • Réserves naturelles :

La réserve naturelle de l'île Leprédour

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Pour plus d’information sur les aires protégées et la réglementation associée veuillez consulter le site de la province Sud ou le code de l'environnement.

 

Certains sites abritant des forêts sèches bénéficient d'une protection au titre du code de l'urbanisme à travers la définition de zonages particuliers au sein des Plans d'urbanisme directeur élaborés par les communes.

 

Plus d’information sur les Plans d'urbanisme directeur consultez les sites de la province Sud et de la province Nord.

 

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